Bienvenue dans le premier épisode d’un récit introspectif sur le cancer.
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Bienvenue dans le premier épisode d’un récit introspectif sur le cancer.
Même si gustativement parlant, je n’ai aucun attrait pour les crevettes, crabes et autres invertébrés comestibles, il ne s’agit pas ici de discuter autour de mes préférences alimentaires. 😉
Depuis plusieurs mois, j’ai envie d’écrire autour de cette maladie aux multiples variantes qui prend des vies dans toutes les familles et que l’on surnomme le crabe.
Alors je me suis posé quelques questions, j’ai fait quelques recherches et me voici…
Pour celles et ceux qui parlent couramment latin, vous savez déjà que le mot cancer signifie crabe, pour les autres… Maintenant vous le savez aussi !
Et cette image n’est pas récente puisqu’elle remonte à l’Antiquité, avec Hippocrate qui le premier a utilisé cette image pour décrire des tumeurs malignes, entourées de petites excroissances semblables aux pattes du crustacé autour de sa carapace.
Certains disent aussi que le cancer, tel son homonyme animal, pince sa proie et ne s’en décroche plus !
Quand j’étais adolescente, il me semblait que le cancer était LE mot utilisé systématiquement quand on ne savait pas nommer autrement une maladie.
Par la suite j’ai compris, le cancer est une famille de maladies, qui n’ont pas les mêmes causes ni les mêmes symptômes, et n’affectent pas les mêmes tissus, mais se développent de manière comparable.
Le cancer est toujours associé à sa copine la tumeur, qui par effet de bord fait elle aussi peur alors qu’elle n’est pas forcément dangereuse.
Médicalement, une tumeur est une multiplication excessive et non contrôlée de certaines de nos cellules. Si l’évolution des cellules reste limitée et n’atteint pas les tissus voisins, il s’agit de tumeurs bénignes, comme par exemple les grains de beauté ou encore les verrues.
Lorsque l’évolution échappe au contrôle de notre organisme et s’étend au-delà du tissu touché pour impacter les organes, on parle alors de tumeurs malignes.
Et quand par exemple on trouve des cellules cancéreuses de poumons sur les os, il s’agit de métastases.
Je me souviens d’une conversation avec mon Papa, je devais avoir environ 25 ans (non il n’y a pas si longtemps que ça !), et nous nous faisions la réflexion que notre famille au sens fil-free du terme avait une bonne étoile car nous étions en bonne santé, heureux et ensemble.
Pour autant, je n’ai pas non plus vécu dans une bulle et j’ai rencontré plusieurs crabes différents, qui ont participé à faire de moi ce que je suis aujourd’hui.
2008 – 2009, mes années lycées, un de mes petits cousins alors âgé de 8 ans déclare un lymphome.
Alors adolescente et de nature très positive, il était évident pour moi qu’il guérirait, en tout cas je n’envisageais pas d’autre issue possible, et c’est ce qui s’est passé !
Cette première rencontre m’a plongée pendant quelques mois dans les chambres stériles, cathéters et autres aplasies, et avait révélé chez moi l’envie de travailler dans les hôpitaux avec les enfants malades, pour leur amener un peu d’animation et d’accompagnement.
Mais en me renseignant sur les débouchés et les possibilités d’emplois, j’ai vite déchanté et laissé cette possible carrière de côté…
Puis dans la deuxième moitié de ma vingtaine, un de mes tontons a été diagnostiqué d’un cancer de la prostate.
Alors moins Bisounours que par le passé, je me suis documentée sur le sujet pour comprendre un peu mieux les conséquences de cette maladie.
Et j’ai ainsi pu lire que c’était le cancer le plus fréquent chez l’homme, que le taux de guérison était bon, bref qu’il était tout à fait possible de guérir de ce crabe là. 🙂
Mais la vie en a décidé autrement et après plusieurs années de maladie et quelques métastases, Béru s’en est allé un jour de février 2014, nous laissant perplexes et tristes.
Et en colère aussi un peu, parce que sa fille, ma délicieuse petite filleule A., avait alors 9 ans et n’était pas prête à ne plus avoir son Papa (l’est-on d’ailleurs vraiment un jour ?).
Quelques souvenirs souriants de cette période tout de même, A. qui du haut de son innocence enfantine, nous explique que perdre son Papa c’est dans l’ordre des choses mais que ce n’est pas logique que notre grand-mère « enterre » son fils !
Ah et le jour de l’incinération (d’où mes guillemets), cette même petite A. a joué avec les bouquets déposés par la famille et les amis, récupérant quelques fleurs ça et là pour s’amuser avec 😊
C’est certainement un signe du fait que je vieillis, mais mes proches ne sont pas épargnés non plus par ce grand mal qui ronge nos cellules, nos tissus et nos os !
Dans mon entourage, d’autres personnes ont été touchées de près ou de loin par un cancer, et nous réagissons tous de manière différente en fonction de nos liens avec les malades, de notre rapport à la maladie et aux hôpitaux, de notre tempérament bref de tout un tas de paramètres…
Le fait d’être passée par là ne me permet pas d’avoir la bonne réaction, si tant est qu’elle existe, elle me permet juste de comprendre un peu le nombre de questions et d’inconnues de ce parcours.
Et je profite de ce petit paragraphe pour vous envoyer à toutes et tous des torrents de bienveillance et d’empathie !❤️
Dans le prochain épisode à venir, vous découvrirez le plus gros cancer rencontré jusqu’à maintenant, celui de Papa, et notre parcours des derniers mois.
Apprentie scribe, j'ai décidé fin 2021 de mettre enfin en place le blog auquel je pensais depuis des années ! Pas de limites sur les sujets, pas de stress sur le rythme de publication, juste le plaisir d'écrire et de partager...